Pourquoi le WCDMA est-il classé comme technologie 3G ?
Le WCDMA (Wideband Code Division Multiple Access) est classé comme une technologie 3G car il respecte les spécifications de l’UIT pour les réseaux de troisième génération, notamment en matière de bande passante, de modulation, et de mobilité. Plus précisément, WCDMA est le mode d’accès radio utilisé dans l’UMTS, une architecture 3G normalisée par le 3GPP. Il permet des débits théoriques allant jusqu’à 384 kbps en mobilité et plusieurs Mbps dans des conditions stationnaires optimales, ce qui correspond aux critères définis pour la 3G, mais reste en deçà des capacités 4G telles que définies par les spécifications LTE.
Structure radio basée sur l’étalement de spectre
WCDMA utilise un accès multiple par répartition en code (CDMA) avec une bande passante de 5 MHz par porteuse. Contrairement au LTE qui repose sur l’OFDMA, le WCDMA repose sur un signal étalé permettant la transmission simultanée de plusieurs utilisateurs sur la même fréquence. Chaque utilisateur est identifié par un code d’étalement orthogonal, ce qui permet d’assurer une séparation logique des flux.
Organisation réseau et compatibilité cœur de réseau
Le cœur de réseau utilisé par WCDMA (CN UMTS) est une évolution du noyau GSM, ce qui facilite la cohabitation avec les infrastructures 2G. À l’inverse, la 4G introduit un EPC (Evolved Packet Core) entièrement IP, incompatible nativement avec les équipements circuit-switch utilisés dans WCDMA. Cette différence structurelle positionne WCDMA clairement dans une logique d’évolution 2G-3G, contrairement au LTE conçu comme une rupture d’architecture.
Élément réseau | WCDMA | LTE |
---|---|---|
Cœur de réseau | MSC + SGSN/GGSN | EPC (MME, SGW, PGW) |
Commutation vocale | Circuit-Switch | VoIP (IMS) |
Interopérabilité 2G | Native | Requiert fallback |
Comportement en mobilité et gestion des interférences
WCDMA offre une gestion avancée de la mobilité via des mécanismes comme le soft handover, où un mobile peut être connecté simultanément à plusieurs cellules. Ce fonctionnement améliore la continuité de service mais induit une complexité de traitement dans le réseau. En 4G, le handover est plus rapide et basé sur des techniques entièrement IP, réduisant la charge système et augmentant l’efficacité spectrale.
Exemple d’usage illustrant le classement 3G
Lors de l’introduction des smartphones dans les réseaux UMTS, le WCDMA permettait une navigation web fluide et l’échange de vidéos en qualité moyenne. Cependant, pour les usages lourds comme le streaming HD ou les applications cloud temps réel, les limites de débit et de latence du WCDMA imposaient un basculement vers LTE, ce qui montre la distinction d’usage claire entre ces deux technologies.
Pour approfondir, un sujet pertinent serait l’analyse des mécanismes de fallback entre LTE et UMTS en cas d’indisponibilité 4G.