Pourquoi les codes NCC et BCC sont-ils cruciaux dans la gestion des cellules 2G ?
Dans les réseaux GSM 2G, les codes NCC (Network Colour Code) et BCC (Base station Colour Code) forment ensemble le BSIC (Base Station Identity Code), un identifiant essentiel pour la reconnaissance et la différenciation des cellules voisines. Leur usage permet au mobile de distinguer les cellules même lorsqu’elles partagent la même fréquence ARFCN (Absolute Radio Frequency Channel Number), évitant ainsi des erreurs de sélection ou d’interprétation pendant la procédure de handover ou de mesure des voisines. Le réseau impose que chaque paire NCC/BCC soit unique dans une zone de couverture où des fréquences sont réutilisées, assurant ainsi l’intégrité des décisions de mobilité radio.
Structure binaire et interprétation du BSIC
Le BSIC est un champ de 6 bits répartis comme suit : les 3 bits de poids fort correspondent au NCC et les 3 bits de poids faible au BCC. Chaque combinaison donne une valeur unique comprise entre 0 et 63. Le mobile décode ce champ à partir des informations transmises sur la synchronisation (SCH) pour valider l’identité d’une cellule candidate.
Conditions de validité du BSIC en contexte de handover
Lorsqu’un mobile mesure les cellules voisines, il compare le BSIC détecté avec celui attendu dans la liste de voisinage fournie par le réseau. Si le BSIC reçu ne correspond pas, la cellule est ignorée, même si sa puissance est élevée. Cette vérification protège contre les confusions liées à la réutilisation de fréquence. Ainsi, le BSIC permet de maintenir la fiabilité des procédures intercellulaires, notamment lors du handover intra- ou inter-BTS.
Exemple de conflit évité par différenciation BSIC
Considérons deux cellules opérant sur le même ARFCN, mais appartenant à deux sites BTS distincts. Si leurs BSICs sont correctement différenciés, le mobile peut les distinguer, éviter une interférence logique et maintenir la continuité de la communication en sélectionnant la cellule correcte. En revanche, l’absence de différenciation BSIC sur une fréquence partagée peut induire des erreurs de rattachement et perturber la gestion de la mobilité.
Cellule | ARFCN | NCC | BCC | BSIC |
---|---|---|---|---|
Cellule A | 62 | 3 | 1 | 25 |
Cellule B | 62 | 4 | 1 | 33 |
Distribution et planification des valeurs BSIC
La planification des réseaux GSM impose une distribution rigoureuse des paires NCC/BCC pour éviter les duplications dans une même zone de réutilisation fréquentielle. Le NCC étant souvent attribué par l’autorité nationale ou l’opérateur, le BCC reste l’unique levier local d’identification. Le nombre total de BSICs disponibles (64) permet de gérer efficacement la densité cellulaire dans la plupart des configurations urbaines ou rurales, tout en limitant les conflits logiques.
Réaction du mobile aux erreurs BSIC
Si le BSIC décodé par le mobile est incohérent avec les données système, il rejette la cellule et ne poursuit pas les mesures. Ce filtrage prévient des comportements erronés, comme la tentative de handover vers une cellule hors réseau ou interférente. Cela optimise le comportement du mobile en réduisant les risques d’irrégularité de signal et d’instabilité de la session.
Pour mieux comprendre comment les mobiles identifient la synchronisation d’une cellule dans un environnement bruité, il est pertinent d’étudier le rôle du champ SCH dans le décodage initial de la trame GSM.
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